Nous n'oublierons pas ce 29 juin 2014. 

Levés avec le soleil, ce jour-là, nous avions comme tous les costariciens un rendez-vous important noté dans notre agenda - A 14 heures nous allions supporter la  Sele (SELEction Nationale de football du Costa Rica) sur la place Juan Santamaria où se tenait un écran géant retransmettant le match Costa Rica/Grèce des 8èmes de finale de la Coupe du Monde de football au Brésil.

P1010611-L.jpgCe matin là, la même préocupation occupait les esprits et tout le pays portait les mêmes couleurs. Les rues, les gens, les lieux de travail, les animaux, tous et tout sans exception étaient colorés de bleu, blanc et rouge.
Plus de différence culturelle ou de nationalité, ce jour-là, dans tout ce pays  où se côtoient des cultures très différentes,  on vibrait à l'unisson. Nous étions tous devenus TICOS ;o)

P1010593-LNotre cœur s'est mis à battre de plus en plus fort à chaque minute de jeu,  jusqu'à ce que Bryan Ruiz marque ce but historique qui ouvrait une porte vers la Coupe du Monde. C'était juste incroyable. Personne n'aurait parié que la passion du football allait faire naître une telle lueur d'espoir, un pied dans la qualification et l'autre vers les quarts de finale.

Aux toutes dernières minutes, tous les sourires s'effacèrent en même temps avec le but d'égalisation grec. Le Costa Rica était tétanisé mais tous voulaient encore garder espoir "Si se puede... si se puede" criaient autour de nous les centaines de supporters d'une seule voix.

P1010580-L.jpgLes dernières minutes s'égrainèrent, et la "Sele" aux yeux du monde entier à donné tout ce quelle avait avec courage et détermination, au delà de ses capacités physiques, laissant une équipe réduite à 10 joueurs sans jambes et à bout de souffle au coup de sifflet final.
Le Costa Rica continua à se battre avec ce qu'il lui restait : sa foi, son âme et son cœur.

Pour les tirs-au-but, ils désignèrent 5 d'entre-eux qui eurent la lourde responsabilité de porter les espoirs de tout un pays. Une équipe de joueurs sans renommée particulière, sans histoire et sans star nationale.
Tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir... à 5 reprises, leur détermination et leur confiance ne failli pas une seule fois. P1010712-L.jpg

P1010643-L.jpgAprès cette victoire, les gens ici sont devenus complètement fous de joie. Tout le monde est sorti dans les rues, (qui devinrent impraticables), partout on dansait, criait, P1010651-L.jpgriait.  Alors que sur le terrain onze joueurs laissaient éclater leur joie, dans leur patrie c'est  plus de 4 millions de personnes partageaient ce bonheur d'un même élan.

Ce jour-là, ici, au Costa Rica, il n'y avait nulle place pour la tristesse, la crise, la maladie ou l'angoisse.
Ce jour-là, le Costa Rica était vraiment le pays le plus heureux du monde !

Demain samedi, "La Sele"  va affronter l'équipe de Hollande, mais toutes les espérances nationales ont déjà été dépassées. Alors, il n'y a pas de pression, pas d'anxiété et pas de nervosité. De la motivation, oui, car il n'y a rien à perdre et tout à apprendre.

Ici au Costa Rica, petit pays d'Amérique Centrale, nous sommes honorés et fiers d'avoir la chance de jouer à un tel niveau, de se confronter aux plus grands et  tous, Ticos et Expatriés, nous garderons à jamais, quoi qu'il advienne, un souvenir inoubliable de ce jour-là.

 


Vivez l'ambiance de cette journée avec cette vidéo-souvenir :

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